La Base Aérienne 725 Autrefois

 
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L'HISTOIRE DE L'ANCIENNE BASE AÉRIENNE 725 DU BOURGET-DU-LAC

C'est une histoire mouvementée que celle de la création, de l'implantation, puis de la vie de la base aérienne du Bourget-du-Lac

I- LES DÉBUTS DIFFICILES (1935-1945)

- L'aménagement de la plate-forme.

Dès 1929, PIERRE COT, alors Député de la Savoie, propose l'implantation dans la zone marécageuse, au sud du lac du Bourget, d'un terrain de Secours où manoeuvrent bientôt les BREGUET 27.

Très vite, la création d'une base aéronavale jumelée avec un aérodrome civil est envisagée, les deux organismes devant utiliser la même piste. C'et la glorieuse époque de l'hydravion, et le site est idéal pour l'implantation d'un tel projet.

Le 13 juillet 1934, PIERRE COT, devenu Ministre de l'Air, donne le premier coup de pelle. Les travaux débutent en janvier 1935 et se poursuivent jusqu'en 1939. Leur ampleur fut considérable avec un volume de remblai, prélevé sur la colline du Tremblay, qui s"est élevé à deux millions de mètres cubes. Un véritable réseau ferroviaire fut installé avec douze kilomètres de voies et huit trains de wagonnets. 120 personnes participèrent à ces travaux.

- Dans la tourmente de 1939-1940

En mars 1939, le Ministère de l'Air précise la mission de la base. Mais à la déclaration de guerre, la base est loin d'être opérationnelle. Toutefois, une compagnie de l'Air prend ses quartiers au Bourget-du-Lac d'août 1939 à février 1940. A son départ, elle procède à la liquidation totale de la base. Le 25 juin 1940, les troupes allemandes contrôlent la plate-forme en base aérienne de stockage, annexe de la base aérienne d'Ambérieu-en-Bugey (Ain).

- La base sous l'occupation

Les travaux se poursuivent pour permettre l'accueil du Centre d'instruction des engagés de l'Armée de l'Air dont les effectifs atteindront jusqu'à un millier d'hommes.

La base aérienne de stockage contient alors peu d'éléments.

Le 15 décembre1941, le dépôt de stockage est dissous et ses 80 hommes sont affectés à l'École des mécaniciens-radio installée sur la base.

Le développement de l'école est brusquement interrompu en 1942. Le groupement d'écoles de Chambéry est dissous le 10 décembre, et la base est alors occupée par un détachement de troupes italiennes.

De 1942 à 1944, sous contrôle italien, la base sera le lieu de nombreuses activités sociales(le service des oeuvres sociales de l'Armée de l'Air d'Aix-en-Provence met en place un centre d'accueil pour les enfants).

Le 22 août 1944, l'Armée de l'Air Française reprend position sur le terrain et remet en service la piste d'aviation pour permettre aux avions de reconnaissance de la 3ème division aérienne de faire escale.

II- LE TEMPS DES ÉCOLES (1945-1985)

L'immédiat après-guerre est marqué par les fréquentes réorganisations. La base se présente en fait comme une structure d'accueil d'activités de différents types. Néanmoins c'est la mission de base-école qui lui est dévolue le plus souvent, excepté la phase de rupture de 1948 à 1952.

Dès 1945, s'installent l'école des spécialistes, puis l'école de préparation du personnel naviguant de Vichy. Base école en 1946, base école 740 en 1947, base école 127 en 1954, la base conservera son statut d'école lorsqu'elle deviendra, en 1964, la base aérienne 725.

- L'école des Mécaniciens (1945)

Créée le 10 janvier 1945, sa mission est de réentrainer le personnel regroupé en France, après avoir été dispersé sur les théâtres des opérations.

- De la Base École à la base logistique (1946-1950)

Le 1er juillet 1946, la base reçoit le statut de Base École. La division d'instruction comprend alors l'école des comptables, l'école de préparation du personnel naviguant, l'école des officiers du service général, l'école de formation des officiers du cadre latéral.

En septembre 1947, la base de Chambéry prend le nom de Base École n°740. Pour peu de temps cependant, car elle est rapidement transférée à Nantes.

- De la Base École 127 à la Base Aérienne 725

A la mi 1951, le Bourget-du-Lac voit l'arrivée de l'école des transmissions FIL 725. Il faut alors remettre en état les locaux. Le 11 juillet, le Lieutenant-Colonel SARRE, adjoint du chef de bureau Transmissions de l'Armée de l'Air trouve la mort dans un accident et l'État-Major Air décide de donner son nom à la base du Bourget-du-Lac.

En 1952, l'entrepôt de l'Armée de l'Air est transféré à Ambérieu-en-Bugey, tandis qu'un cours d'application pour les lieutenants télémécaniciens sortant de Salon de Provence est créé sur la base qui devient Base École 127 des télécommunications.

A partir de 1952, la mission de la base se précise et se stabilise, elle prend le nom de Base École 725. En 1964, elle trouve enfin sa structure définitive et devient Base Aérienne 725.

- Le groupement école 00.309

En août 1964, l'État-Major de l'Air décide le transfert de l'École des transmissions 727 de Toulouse-Balma à Chambéry où elle sera intégrée à la division d'instruction technique. A partir de 1972, le centre reçoit chaque année près de 3 000 élèves et stagiaires. DAns les années 1980, l'effectif global est de 1 150 hommes.

III- 1955-1985: LE TEMPS DES HÉLICOPTÈRES

- Les précurseurs: avions léger et planeurs (1946-1953)

Deux années marquent cette période des pionniers.

En 1946, l'école de préparation du personnel naviguant s'installe. Elle dispense des cours de navigation aérienne et d'anglais. L'expérience prend fin en 1947.

1950 voit la création du centre d'entraînement au vol en montagne, spécialisé également pour la pratique du planeur.

- une nouvelle école du personnel naviguant

En 1956, l'Armée de l'Air comptait 150 pilotes d'hélicoptères formés dans les écoles civiles, dans les forces aériennes anglo-américaines ou tout simplement, sur le terrain, en Indochine ou en Algérie. Au début de cette année, la décision est prise d'installer au Bourget-du-Lac, une unité de formation des pilotes.

Le Commandant de cette nouvelle  école est le Capitaine SANTINI, premier pilote militaire d'hélicoptères en France. Des centaines de pilotes vont être formés, sous sa direction, et rendront de multiples services tant militaires que civils.

De 1956 à 1962, plus d'un millier de pilotes sont formés à la BA 725.

III- 1985 : LE RELAIS AUX CIVILS

Le 4 juillet 1983, Charles HERNU, Ministre de la Défense, ordonne, pour 1985, la réduction du nombre de bases de l'Armée de l'Air et, parmi elles, la BA 725 du Bourget-du-Lac. Cette fermeture sera effective le 19 juin 1985 et l'échelon liquidateur dissous le 1er octobre suivant. Une page se tourne...

Source Technolac - 01.09.1999

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