Le château fut bâti au
XIe siècle sur les ruines d'un castrum romain. Selon l'écrivain
Albanis de Beaumont, il est l'un des plus anciens de Savoie. La
famille de Seyssel en fut le premier possesseur connu jusqu'au
XVIe siècle, puis il y eut d'autres propriétaires. Détruit à la
Révolution, il fut vendu comme bien national en 1800, puis restauré.
Depuis 1880, il appartient à la famille Gigot de Villefaigne.
Ce château est connu par
la littérature:
Montaigne y signale à son retour d'Italie au XVIe
siècle une fabrique d'armes.
George Sand le
choisit pour cadre de son roman Mademoiselle la Quintine et le
rebaptise Turdy en 1863.
"Tu connais ce
beau pays de Savoie ; je ne sais pas si tu te rappelles cette
localité, tout ce rivage du lac du côté qui ferme à pic la muraille
dentelée appelée la chaîne des Monts du Chat(...). Arrivés à
Turdy, nous nous sommes trouvés tout d'un coup sur la terrasse
formée par le vaste sommet du massif carré du vieux château.
De là, on
domine tout le lac, long, étroit, sinueux et ressemblant à un large
fleuve du Nouveau- Monde ; mais quel fleuve a cette transparence de
saphir et ces miroitements irisés ?
Carnet
de voyage, George Sand le 30 mai 1861
Honoré de Balzac a aussi
séjourné et a donné une description romantique et précise du lac du
Bourget dans son roman
"La
peau de chagrin"
en 1831.
« Le lac du Bourget est
une vaste coupe de montagnes tout ébréchée où brille, à sept ou huit
cents pieds au dessus de la Méditerranée, une goutte d'eau bleue
comme ne l'est aucune eau dans le monde. Vu du haut de la Dent du
Chat, ce lac est là comme une turquoise égarée. » |